Enseigne de pèlerinage du XVIe siècle, figurant la décollation de saint Jean Baptiste. © Hervé Lewandowski. Centre des monuments nationaux

Enseigne de pèlerinage

XVIe siècle
Plomb
D : 4,4 cm
Propriété : Association diocésaine d’Amiens

Les enseignes de pèlerinage étaient portées par ceux qui entreprenaient un pèlerinage dans un lieu considéré comme saint par l'Église. Elles sont devenues très populaires dans le monde catholique à la fin du Moyen Âge. Elles étaient cousues sur le chapeau ou le vêtement du pèlerin. Pourvues d’anneau de fixation, elles pouvaient être portées en pendentif. L’enseigne accède au rang de relique pour celui qui la porte si elle a été en contact avec la relique ou le reliquaire. Elle absorbe ainsi la puissance prophylactique ou thaumaturgique du saint vénéré. Elle protégeait contre les dangers du voyage et elle constituait également un souvenir du pèlerinage. Les enseignes sont souvent constituées d’un alliage de plomb et d’étain, matériaux peu coûteux qui ont permis leur grande diffusion. Elles reproduisent l’image associée au lieu du pèlerinage, ici la scène de la décollation de saint Jean Baptiste. Parfois un texte court sur le pourtour.
Sur l’enseigne d’Amiens, saint Jean Baptiste est entouré de trois personnages dont un, armé, bras levé, s’apprête à le décapiter. La tête, demandée par Salomé à Hérode, occupe une place importante dans la composition.
L’enseigne présente une surface irrégulière et terne. Deux petits anneaux figurent sur le bord.

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