La richesse de l’orfèvrerie

Les trésors témoignent du rayonnement de leurs cathédrales. Les édifices rassemblent progressivement de véritables collections de reliques de toutes sortes qui impressionnent par leur variété, leur originalité et leur nombre. Amiens n’échappe pas à la règle. Le culte des reliques encourage pleinement le développement des arts précieux. Les reliques sont parées des matières les plus nobles et les plus riches : or, argent, émaux, joyaux, pierres précieuses, cristal de roche... Rien n'est trop beau pour rendre hommage aux corps saints. C'est ici que se mêlent les notions de sacré et de richesse, surtout liée à l'orfèvrerie. L’attention accordée aux objets précieux stimule la production somptuaire. De nouvelles orfèvreries sont créées pour faire scintiller les reliques. On oublie souvent que les reliques elles-mêmes étaient quelquefois achetées à prix d’or, ce qui donne aussi une idée de la valeur que l’on y attache et de l’investissement que l’on compte en faire. À Amiens, la relique de saint Jean Baptiste est arrivée par le moyen de ce qui fut appelé « un pieux larcin ».

Les pièces sculptées

Au trésor d’Amiens, la prédominance des pièces d’orfèvrerie et des textiles n’exclut pas la présence de certaines sculptures ou bas-reliefs.

Entre tradition ou modernité, créativité et technicité, les œuvres du trésor de la cathédrale d’Amiens mettent en lumière des métiers et des savoir-faire. La découverte de ces objets cultuels et liturgiques qui sont aussi des œuvres d'art et des témoins historiques est une invitation à apprécier les matières précieuses et délicates des textiles, l’éclat et la richesse des pièces d’orfèvrerie, la palette de couleurs des peintures sans oublier la maîtrise de l’espace et des volumes des sculptures.