Calice en argent dit de Thomas Becket, réalisé par l'orfèvre Henderyck Boerye, seconde moitié du XVIe siècle. © Hervé Lewandowski. Centre des monuments nationaux

Calice

Seconde moitié du XVIe siècle
Œuvre de l’orfèvre Henderyck Boerye (actif au XVIe siècle)
Argent, émaux translucides
H : 19,6 cm ; D : 14,5 cm

Poinçon de la ville de Bruges
Poinçon de l’orfèvre Henderyck Boerye

Dans la liturgie catholique, le calice désigne le vase sacré où s’opère lors de l’Eucharistie la consécration du vin au moment de la messe. Les formes apparues au XVe siècle se retrouvent encore au XVIe siècle : coupe lisse, nœud sphérique aplati orné de boutons saillants pouvant recevoir des fleurettes ciselées, gravées ou des émaux. Le pied polylobé apparaît au cours du XVIe siècle.

Réalisé vers 1572-1573 par l’orfèvre Henderyck Boerye, ce calice repose sur un pied formé de dix lobes soulignés d’une guirlande de fleurs et d’un rang perlé. La scène de la Crucifixion est représentée dans un émail translucide, saint Jean l’Évangéliste et Marie y entourent le Christ sur la croix. Une collerette ornée d’un motif floral sépare le pied de la tige. Dix médaillons émaillés ornent un nœud plat décoré de boutons en hélice, le Christ et des apôtres y sont représentés.

La tradition amiénoise rapporte que ce calice fut laissé dans l’église Saint-Martin-au-Bourg (ou aux-Waides) d’Amiens par saint Thomas Becket (1118 ou 1120-1170) lors de son passage dans la ville. Le poinçon de l’orfèvre témoigne évidemment du contraire.

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