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Calice et patène
1659
Argent doré,
H : 26 cm ; D pied : 17,1 cm ; D patène : 17,2 cm
Propriété : Clarisses d’Amiens
Poinçon de jurande « P », Paris 1659
Ce calice au riche décor repose sur un pied polylobé mouluré. La base est ornée de rais de cœur et de losanges. Sur les lobes alternent des anges ailés et des compositions de fruits et de fleurs. Sur le pied bombé et circulaire ont été représentées trois scènes de l’Ancien Testament. Le choix des scènes s’est porté sur une mise en perspective de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les scènes du Sacrifice d’Isaac, de la Pâque juive et de Moïse faisant jaillir l’eau du rocher sont séparées par un arbre feuillu. Sur la fausse-coupe, trois scènes du Nouveau Testament scandées par un arbre feuillu ont été représentées : l’Adoration des bergers, la Cène et la Crucifixion. Pour reproduire de telles scènes, les orfèvres manifestent une grande maîtrise technique car ils reproduisent parfois ou adaptent des gravures réalisées d’après des compositions peintes. Le haut du pied est élégamment orné de feuilles d’acanthe. Le nœud ovoïde est encadré de deux collerettes décorées de feuilles d’acanthe. Les quatre évangélistes accompagnés du lion, du taureau, de l’aigle et d’un ange sont représentés sur le nœud. La coupe unie est évasée.
La richesse du décor se retrouve sur la patène. Au centre, la scène de la Résurrection nous montre le Christ nimbé de lumière et drapé dans un manteau s’élevant au-dessus de son tombeau. Il lève un bras et tient de l’autre la croix glorieuse d’où flotte une bannière. De chaque côté, il est entouré d’une nuée d’anges. Autour de ce motif central, les instruments de la Passion ont été gravés à l’intérieur de douze médaillons ronds.
Cet ensemble a été donné par Louis François Gabriel d’Orléans de la Motte, (évêque d’Amiens de 1734 à 1774) au monastère des Clarisses qui l’ont déposé en 1978 au trésor de la cathédrale lors de leur départ d’Amiens.